Le taux légal d’alcoolémie des jeunes conducteurs en permis probatoire va être ramené à 0,2 g/l par un décret qui sera publié au Journal Officiel fin juin .
Ce projet d’abaissement du taux légal d’alcoolémie des conducteurs en période de permis probatoire (les 3 ans qui suivent l’obtention du permis) était en suspens depuis plusieurs mois. C’est Emmanuel Barbe, le nouveau délégué interministériel assigné à la Sécurité Routière, qui a mis au point ce décret visant une diminution du taux d’alcoolémie autorisé chez le jeunes conducteurs. Celui-ci passerait donc de 0,5 à 0,2 grammes d’alcool par litre de sang, une baisse significative. Une proposition motivée par un rapport qu’a remis l’inspection générale de l’administration à Bernard Cazeneuve et par le fléau grandissant que représente la mode du « Binge-drinking » qui consiste à ingurgiter de grandes quantités d’alcool le plus vite possible.
Abaissement du taux légal d’alcoolémie pour sauver des vies
D’après les études de l’organisme de Prévention du risque d’alcool, on trouve en tête des causes de mortalité chez les jeunes âgés de 18 à 24 ans les accidents de la route. En ce qui concerne ces accidents motels chez les jeunes conducteurs, 38% d’entre eux seraient imputables à un état d’ébriété. De nombreuses campagnes de Sécurité routière et de sensibilisation ont été menées contre l’alcool au volant et en particulier auprès des apprentis conducteurs, mais celles-ci ne semblent pas porter leurs fruits. Le gouvernement a donc opté pour une technique plus radicale pour faire baisser le taux de mortalité des jeunes conducteurs, l’abaissement du taux légal d’alcoolémie. Du côté de l’Italie de la Suisse et de l’Allemagne, on pratique la tolérance zéro: un jeune conducteur écopant d’un contrôle d’alcoolémie positif subit automatiquement un retrait de permis et une immobilisation du véhicule.
Une initiative intéressante, j’aimerais en savoir plus !