La yescard, bien connue des fraudeurs bancaires et des hackers, se rencontre désormais sous une nouvelle forme: la carte de péage !
A Perpignan suite à l’utilisation de yescard sur l’A9, deux chauffeurs routiers sont poursuivis en justice. Ceux-ci utilisaient des contrefaçons de cartes de péage de la société Total qui a porté plainte contre les deux fraudeurs. Le trafic de « Yescards » devient de plus en plus courant en France, et en particulier dans les départements limitrophes tels que les Pyrénées Orientales, car celui-ci prend racine en Espagne.
Qu’est-ce qu’une Yescard ?
Une yescard est une carte bancaire trafiquée dont les automobilistes fraudeurs se servent pour passer les péages gratuitement. Le fonctionnement de ces cartes est simple: il s’agit de prendre une carte de format carte bancaire vierge et d’y programmer une bande magnétique qui induit le terminal en erreur. Lorsqu’on utilise cette carte au péage, la barrière se lève automatiquement. On pourrait qualifier cela de piratage automatisé.
On imagine aisément l’ampleur de la perte pour les sociétés d’autoroutes qui n’ont d’autre solution que de se retourner contre les sociétés telles que Total qui commercialisent des cartes de paiement pour péages, cartes dont le fonctionnement a inspiré la création des Yescard. Pour l’année 2012, le montant du préjudice atteignait un million d’euros rien que pour Total et sa filière AS24. L’entreprise, qui en avait assez de payer à la place des fraudeurs, à décidé de porter plainte contre ceux-ci de manière systématique.
Apparition et autres utilisations des « Yes Cards »
C’est un ingénieur français, Serge Humpich qui en 1998 a inventé la première Yescard. Celui-ci expérimenta son invention en achetant dix carnets de tickets de métro avec dix cartes différentes. Il tenta d’ailleurs de commercialiser son invention auprès de GIE Cartes Bancaires, un groupement qui réunit les établissements de crédits et les institutions financières qui prennent part au système interbancaire CB. Celles-ci ont immédiatement porté plainte contre lui pour falsification de carte bancaire et introduction frauduleuse dans un système automatique de traitement. L’ingénieur a été condamné à 10 mois de prison avec sursis.
Les fraudeurs aux « Yes Cards » ne frappent pas que sur les autoroutes. En Juin 2001 l’état d’alerte était déclaré au sein des sociétés de cartes bancaires du monde entier. En effet, le logiciel geZerolee qui venait de faire son apparition sur internet permettait aux escrocs de tous poils de fabriquer de vraies/fausses cartes bancaires à très grande échelle.
Il s’agit de cartes à puces, de couleur blanche dans la majeure partie des cas. Ces « Yes Cards » remportent un grand succès car les distributeurs automatiques les reconnaissent comme si l’autorité bancaire les avait émises. Par conséquent, n’importe quel code à quatre chiffres permet de retirer de l’argent dans un Bancontact. Elles peuvent également être utilisées dans les décodeurs de télévision, les pompes à essence ou encore les cabines téléphoniques. En revanche, de par leur forme elles sont inutilisables pour effectuer un paiement sur internet ou auprès des commerçants.
Il existe trois types de « Yes Cards »:
-les clones, issues de la duplication des données d’une vraie carte
-celles crées grâce à de savants calculs et qui possèdent un faux numéro
-celles crées (toujours à partir de calculs) dont le numéro est celui d’un porteur réel
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