Interface, une société américaine spécialisée dans la fabrication de moquette, conçoit depuis peu des dalles de moquette à partir de pares-brises recyclés.
Un véritable tour de force de la part d’Interface: cette société spécialisée dans la moquette est parvenue à mettre au point le tout premier substitut au latex à partir de pare-brises recyclés. Plus précisément, c’est l’un des composants du verre des pare-brises, le PVP (polyvinyle de butyral) qui a permis cet exploit. Cette substance confère sa résistance au verre et permet d’éviter qu’il ne se brise à cause de petits impacts. Interface, en collaboration avec un groupe d’universitaires anglais, a découvert qu’une fois nettoyé, fractionné, et rendu à l’état liquide, le PVB est capable de remplacer la couche de latex qui maintient les fibres de la moquette ensemble. Qui aurait cru que la récup’ de pare-brises permettrait de fabriquer des produits sans composants provenant de la pétrochimie ?
« Mission zéro » d’Interface: objectif zéro pollution
Ce substitut au latex n’est qu’une première étape pour la société Interface qui s’est tournée à la fin des années 90 vers le développement durable. Pour le moment, le PVB n’est utilisé que dans la collection « Scandinavian », et les différents modèles proposés par le fabricant comportent 66% de matériaux recyclables. A long terme, l’usage de ce composant devrait s’étendre à tout le catalogue d’Interface, et 90% des matières premières utilisées par la marque devront être biosourcées ou issues du recyclage d’ici deux ans. Un exemple parfait d’économie circulaire: avec plus d’un milliard de voitures en circulation à travers le monde et 6% des propriétaires qui changent de pare-brise chaque année, 1 million de tonnes de PVB pourrait être recyclé chaque année. La société britannique peut être fière de sa démarche. Elle s’est d’ailleurs autoproclamée « leader mondial de la fabrication de sols textiles modulaires écoresponsables ».